samedi 27 novembre 2010

La crémaillère, énorme !


La Cremaillère
envoyé par MicrofilmDansTaChambre. - Futurs lauréats du Sundance.

Se loger dans Paris ? Un sport de combat. Je ne vous fais pas de dessin : dans l'ancien, cette année, + 13,8%.

Ne pleurons pas, il nous reste La géniale Crémaillère de Magne&Viard, +100% de jubilation en 7 minutes et 27 secondes. Pour le coup, les spéculateurs sont dans les choux.

vendredi 26 novembre 2010

Une conférence à ne pas rater le 11 décembre au clos de Vougeot


A tous les vignerons de Bourgogne et d'ailleurs, à tous les amoureux du vin de Bourgogne, aux passionnés d'Histoire, de géographie, de goût et de mots...


Samedi 11 décembre 2010 aura lieu une conférence intitulée « Le vignoble bourguignon, ses climats et ses lieux-dits», à 17 heures au Château du Clos de Vougeot.

Cette conférence présentée par Sylvain PITIOT, régisseur du Clos de Tart (l'un des hommes du vin les plus passionnants d'aujourd'hui), co-auteur de nombreux ouvrages sur les vins de Bourgogne, et Marie-Hélène LANDRIEU-LUSSIGNY, auteur de l’ouvrage « Les lieux-dits dans le vignoble bourguignon » (éd. Jeanne Laffitte), sera l’occasion de découvrir ce que les noms des climats et lieux-dits du vignoble nous apprennent de l'histoire des hommes qui ont façonné la Bourgogne, au point qu’elle est aujourd’hui regardée comme un modèle de la viticulture de terroir.

La conférence sera suivie d’une dégustation au Château, en partenariat avec l’Ecole des Vins de Bourgogne et le Bureau interprofessionnel des Vins de Bourgogne.

Cet évènement programmé dans le cadre du cycle de conférences autour de la candidature pour l’inscription des Climats du vignoble de Bourgogne au Patrimoine mondial de l’Unesco est organisé par l’Association éponyme dont je suis membre du comité de soutien (voir mon post récent ici) et par la Chaire UNESCO « Culture et Traditions du Vin » de l’Université de Bourgogne.

Entrée libre et gratuite

mercredi 24 novembre 2010

AHR que c'est Bonn! les spätburgunder de la Weingut Meyer-Näkel

Vertige de l'amour dans le grand cru Walporzheimer Kräuterberg

Au sud de Bonn, ville allemande que j'affectionne pour des raisons qui m'échappent totalement, se trouve la plus petite des treize régions viticoles allemandes, la vallée de l'Ahr. Petite? Oui, peuchère, 550 hectares, 6 fois plus petit que l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Vous voyez bien que c'est pas lourd, Ahr.

Non, je ne vais pas encore vous parler du riesling...le cépage du XXIe siècle, ça, vous commencez à le savoir, mes gaillards. Et puis, du riesling, je vous en parlerai dès la semaine prochaine! (et puis celle d'après).

Non, je veux absolument vous glisser deux mots sur quelque chose que vous devez goûter au moins une fois dans votre vie, le pinot noir (spätburgunder) allemand d'un grand vigneron de l'Ahr.

Peu connue, très peu même, l'Ahr est la région viticole la plus au nord du pays, avec le Rhin moyen et la Saxe.

Elle produit des pinots noirs très fins. A conditions bien sûr que le vigneron s'en donne la peine et aille chercher la richesse minérale parfois inouïe de ces coteaux vertigineux (voir photo, credit weingut Meyer-Näkel)

Et le vigneron en question c'est le domaine (Weingut) Meyer-Näkel, installé dans le village de Dernau.

Dernau

Il faut goûter ses vins, spécialement ses pinots noirs. Malheureusement, à ma connaissance, je n'en ai jamais vu aucune bouteille chez un caviste de notre belle présipauté. Il vous faudra faire quelques efforts pour mettre la main sur une bouteille.

Le plus simple serait de passer un week-end en Allemagne (les chambres de Bonn sont ravissantes). Un ami qui vous veut du bien (ou qui vous doit beaucoup d'argent) peut aussi vous en ramener s'il est dans les environs.

Si ce n'est pas le cas, inventez les arguments les plus invraisemblables, faites-lui croire n'importe quoi car souvenez-vous : l'objectif quasi militaire à atteindre, ce sont ces bouteilles estampillées Meyer-Näkel, rien d'autre n'aura d'importance dans les semaines qui vont s'écouler, en particulier (je vous mâche encore le boulot) la cuvée S mais surtout le Walporzheimer Kräuterberg, le Dernauer Pfarrwingert, le Neuenahrer Sonnenberg...

Une douceur, une complexité, un jus de roche mais un gras qui rappelle les vins de Vosne...à des prix ultra attractifs, vous savez bien que je pense à votre porte-monnaie.



dimanche 21 novembre 2010

L'habit ne fait pas l'émoi

La devanture ne paie pas de mine et pourtant...

Hier, après la piscine, j'emmène mon fils déjeuner coréen dans l'une de mes planques préférées, chez Han Lim, rue Blainville, promis-juré je vous en causerai un jour prochain.

Ce n'est pas des vertus du kimchi dont je veux vous entretenir. Car en redescendant la pente de la Montagne Sainte-Geneviève (Sainte-Ginette pour les intimes) se niche une merveille.

"Par ici mon canard!" Non, vous n'êtes pas rue Godot de Mauroy dans les années 60, ce n'est pas Madame Mado qui vous harangue généreusement comme ça; non, c'est moi qui vous cause, et pour la bonne cause, vous le savez bien. Encore que.

La "merveille" ne paie pas de mine comme vous pouvez vous en rendre compte sur la photo sus placée. On peut passer devant chez Christophe pendant des années sans se douter que cet établissement mouchoir de poche curieusement jamais cité dans le Michelin, c'est un peu la Mecque du canard. A cette seule différence, l'établissement est tourné vers Challans.



Challans? ChaLLans? Avec deux ailes, comme canard. Une variété de canard? For sure, mais une provenance aussi, en Vendée, dans une zone finalement assez petite, dans les marais attenant à Challans. On y a fait grandir depuis trois cent ans des canards gras sublimes (fruits du croisement du colvert et du rouennais), pas agités du bocage pour un sou. Les mâles portent beau, leur plastron blanc sont chics comme ceux du personnel de salle de la Tour d'Argent qui a rendu le palmipède célèbre par ses fameux canards au sang.

Challans, à l'orange, hum, hum, pourquoi pas, à La Tour d'Argent, peut être bien un jour, on verra. Challans au pamplemousse, dans le canton de Vaud en suisse, chez les Ravet, à Vufflens-le-Château? Un plat à tomber par terre, m'a-t-on chuchoté.

CCC. Sans oublier le Canard de Challans de chez Christophe. Rien que du fondant en bouche, du sensuel, presque un plat à manger à l'horizontale, oui je l'ose. Peut-être le meilleur canard de la capitale. Rien que ça.

Plus prosaïquement, le clou (24 euros le plat) de cette table toute simple et si sincère (belle sélection de vins en prime, bien conservée et correctement servie).

Ne comptez quand même pas sur moi pour vous en dire plus, j'ai déjà fait tout le boulot pour vous.

A vous d'aller vérifier tout ça sur place maintenant.

Restaurant Christophe
8 rue Descartes
75005 Paris
Tél. 01 43 26 72 49