mardi 13 avril 2010

Une coupe de Champagne avec Eric Rohmer






Perceval le gallois, une sacrée expérience de cinéma, le génie de Rohmer, un conquérant de l'inutile qui vient de nous quitter. Et son Perceval, Chevalier de la Table Ronde, à la quête du Graal, comme quelques-uns d'entre-nous.
Moi, je me contente de faire trempette dans une coupe de Champagne.
Mais pas n'importe lequel, qu'est ce que vous croyez? Bienvenue dans la Côte des Blancs, à Cramant, chez les Lancelot-Pienne (ça ne s'invente pas, et c'est même içnouï, dans la vraie vie, le vigneron Gilles Lancelot a épousé sa femme, née Céline Perceval), auteurs de ce Perceval 2005 (vendu autour de 37 euros pièce).
Champagne Lancelot-Pienne. Ca ne vous dit rien? Normal, ce n'est pas une marque mais un vrai Domaine vigneron format mouchoir de poche. Pas de quoi dégainer ses kleeenex, les vignes sont souriantes, en pleine forme, et pas à coup de chimie (contrairement à tant de leurs voisines champenoises, voir la-dessus une émission édifiante d'A Bon Entendeur consacrée aux coulisses du business du Champagne, c'est ici www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=311201&sid=7344441).
Un authentique artisanat comme on les aime. Quand on comprend une bonne fois pour toutes que le Champagne n'est pas une marque - que le marketing fait rentrer dans nos caboches à coup de marteau - mais surtout du vin. Oui, du vin, de la gaieté, quelque chose de pur et d'élancé en bouche, du glamour comme cette fille que vous avez croisée ce soir dans la rue en rentrant chez vous, ah, vous y êtes, cette seconde d'éternité, vous n'avez pas pu l'oublier, dites. Eh bien le Champagne, c'est pareil. Le vrai Champagne, on en tous besoin pour cette raison-là. Il faut vivre puisqu'on est là.

Copyright photo Thomas Bravo-Maza 2010.