vendredi 23 octobre 2009

MES AVENTURES DANS LES VIGNES, le Douro, Portugal

De haut en bas,
Coteaux du secteur de Pinhão au terme d'une marche très aérienne
Farniente à la Quinta Nova De Nossa Senhora Do Carmo
Environs de Casais do Douro
Secteur de Adorigo
La vigneronne Rita Marquès, maîtresse de Conceito
Environ de Valença do Douro
Nirk Van Der Niepoort, figure emblématique du renouveau en Douro







 



Photos copyright THOMAS BRAVO-MAZA sur tous supports pour tous pays

MES AVENTURES DANS LES VIGNES, les Corbières















De haut en bas :

Vignes perdues dans le massif
Château d'Aguilar
Roland Feuillas, boulanger à Cucugnan
Avec mon pilote, l'un des grands spécialistes français du vol en ULM, Gérard Landry (aerodrome de Béziers-Vendres)
Au-dessus de Lagrasse

Photos Copyright Thomas Bravo-Maza, pour tous supports et tous pays

JACQUES PERRIN, l'homme qui a changé l'eau en vin






Je ne résiste pas au plaisir de publier un article de mon confrère Xavier Lafargue tout récemment paru dans le quotidien suisse LA TRIBUNE DE GENEVE.

Le sujet : Jacques Perrin. Non le producteur - qui sort le 27 janvier, j'y reviendrai, un formidable film dont le thème est l'eau - mais bien l'homme du vin (lui, à changé l'eau en vin).

L'eau, Jacques Perrin l'admet volontiers (je l'ai vu boire une fois un verre d'eau en face de moi, je peux remettre une attestation dûment signée sur simple demande); il l'admet cette eau, mais dure. Dame! C'est sur la glace crissante qu'il préfère enfoncer ses crampons de vrai montagnard. 

Le vin qui désaltère et rassénère comme l'eau de source, Jacques Perrin a été l'un des tous premiers en Europe a en pressentir les bienfaits, à l'heure, au début des années 90 où les premiers vins pommadés commençaient à envahir le marché.

Il a dés lors tissé des liens solides avec quelques-uns des plus vignerons de notre temps. Tiens, il y a quinze jours, justement, Jacques dînait avec Angelo Gaja et m'avait convié tout simplement à venir les rejoindre. Une conf' tardive à l'émission A bon entendeur m'a empeché. Je m'en mords encore les doigts...

Je ne vais pas vous tenir des plombes au sujet de notre ami, de thuriféraire, no way! Jacques Perrin est toujours vivant, bel et bien.Bel et bien.

Et puis parler de lui me donne soif, permettez-moi de vous laisser pour filer dans la cuisine d'envoyer un p'tit coup de blanc comme nous les aimons tant.



En exergue, un cliché que j'ai pris en janvier dernier durant une visite commune à Ampuis, chez René Rostaing.


Depuis un quart de siècle, Jacques Perrin donne au vin ses lettres de noblesse

Portrait | Dégustateur et négociant, le fondateur de CAVE SA règne sur un empire de 250 000 bouteilles.

XAVIER LAFARGUE | 17.10.2009 | 00:00


Jacques Perrin vit de la vigne depuis un quart de siècle. Quoi de plus normal pour un Valaisan d’origine. Pourtant, ce n’est pas le raisin qu’il cultive, mais l’art de le faire connaître. Aujourd’hui, il dirige un petit empire baptisé CAVE SA, qui fête ces jours ses 25 ans. A Gland, centre névralgique de ce négoce, sont entreposées près de 250 000 bouteilles. Parmi lesquelles de tout grands crus, et d’autres plus discrets, que l’œnologue philosophe se réjouit de faire découvrir aux 7000 membres du Club des Amateurs de Vins Exquis.
Philosophe? C’est par là que tout a commencé. «J’ai en effet suivi des études de littérature française et de philosophie au Collège Saint-Maurice, avant de poursuivre en lettres à l’Université de Genève», explique Jacques Perrin. A 24 ans, licence en poche, arrive alors l’un des premiers carrefours de sa vie, comme il les appelle. «Monter à Paris et continuer la carrière universitaire, ou devenir prof de philo ici, au Collège Voltaire. J’ai choisi la seconde option.»
Dix ans d’enseignement qui lui ont laissé d’excellents souvenirs «et beaucoup de temps pour m’adonner à ma passion, la cuisine et le vin», dit-il. Le prof part à l’école du goût. Un stage chez Girardet, inoubliable, «mais je voulais bouger». Cette soif de paysages et de rencontres l’entraîne sur la route des vignobles. A l’époque où les Genevois visitent la Bourgogne ou le Beaujolais, il s’aventure dans le Languedoc, l’Italie de sa maman et le Jura, à la poursuite du vin jaune et des crus d’Arbois.
Ici intervient un deuxième carrefour. «Lors d’un cours à Changins, en 1984, des amis m’ont proposé d’ouvrir un bar à vins, Le Ballon Rouge, et créer un club d’amateurs, le CAVE, à Genève.» Le concept était novateur. Trop, peut-être. «J’enseignais toujours, tout en allant chercher des vins en France, en camion. Et je confectionnais les terrines de foie gras chez moi, aux Pâquis», se souvient ce Sierrois né le 28 février 1954. Si le Ballon Rouge se dégonfle en 1986, le CAVE se rebiffe. Son fondateur prend une année sabbatique, pour continuer l’aventure. «Le CAVE avait près de 400 membres à l’époque.» Il ouvre un premier espace dans un deuxième sous-sol, 5, cours des Bastions, puis quitte l’enseignement. Il acquiert l’entrepôt de Gland en 1991. La machine est lancée.
Passionné de varappe (il a d’ailleurs eu un grave accident en 2006), ce papa de deux filles a depuis gravit tous les échelons du goût. Dégustateur reconnu dans le monde entier, il a lancé les cours d’œnologie, «c’est mon côté pédagogique», confie-t-il. Membre permanent du Grand Jury Européen (GJE), des experts venus concurrencer le monde des cotations, il a reçu en 2008 le Grand Prix de la presse du vin. Consécration pour cet inconditionnel… de la plume. Car Jacques Perrin adore décliner le vin au travers de mille et un écrits: son blog, Mille plateaux, où il a signalé le premier la disparition de son ami gastronome Pascal Henry, les publications du CAVE et son site Internet. «J’écris chaque jour. L’écriture est aussi l’une de mes passions.»
Le Valaisan pense que le métier de négociant rejoint celui de l’éditeur. «On reçoit un vin, on le teste comme on lit un manuscrit, puis on le met en vente ou non, selon la ligne «éditoriale». Mais on doit prendre des risques, ne pas vendre que les grands vins, comme on ne publierait que les grands écrivains. Ça, chacun sait le faire. Le vrai défi de qualité, c’est de mettre la barre très haut sur des vins à moins de 15 francs.»
Lui-même vient de passer de l’autre côté de la barrière, en publiant Dits du gisant, aux Editions de l’Aire. «Le vin a exigé de moi deux sacrifices: la montagne, que j’ai délaissée pendant presque vingt ans, et l’écriture dans une optique littéraire. J’ai renoué avec cette dernière, mais je sais qu’on ne peut pas nourrir plusieurs passions à la fois.» Jacques Perrin serait-il à un nouveau carrefour de sa vie?


Photo copyright THOMAS BRAVO-MAZA sur tous supports pour tous pays



mercredi 21 octobre 2009

VOUS FUMEZ LE CIGARE? Christian Drevelle aussi




Vous n'avz pas encore renoncé à fumer le cigare? Christian Drevelle aussi. Sauf que lui, c'est dans ses propres caves à cigares qu'il conserve ses modules rassasiants.

La raison à cela? Christian Drevelle est l'une des figures les plus marquantes du monde de l'ébénisterie de ces vingt dernières années, un artisan d'art ultra discret dont l'une des spécialités est la marqueterie.

Le rencontrer dans son atelier de Cognac n'est pas si simple, notre homme est fort occupé, vous vous en doutez bien. Mais je vous donne le mot de passe : le vin.

Copyright photo Thomas Bravo-Maza, sur tous supports pour tous pays.

Allons-y, Alonso! Une merveille de table à Sorgues (Vaucluse)




C'est à Sorgues - l'un des villages les plus hideux des alentours d'Avignon - que j'ai récemment déniché l'une des meilleures tables de la région.

La cuisine est signée Gérard Alonso, que les sybarites bourguignons ont bien connu.

Rien ne vaut la simplicité lorsqu'elle vous est offerte avec autant de joie.

Les prix? Comptez entre 30 et 50 € par pers.

Fous de vins, mettez-vous en survet', ça va soulever de la fonte!


19 AVENUE DU 19 MARS 1962 84700 Sorgues
Tél. :  04.90.39.11.02
 
 
 

MES AVENTURES AU DESSUS DES VIGNES, Château de Pibarnon, Bandol

©photo Thomas Bravo-Maza, sur tous supports pour tous pays.



MES AVENTURES DANS LES VIGNES, Cassis.

©photo Thomas Bravo-Maza, sur tous supports pour tous pays.


MES AVENTURES DANS LES VIGNES, Volerie des aigles, Château de Kintzheim, Alsace



©photo Thomas Bravo-Maza, sur tous supports pour tous pays.

MES AVENTURES DANS LES VIGNES, Hunawihr, Alsace












MES AVENTURES DANS LES VIGNES, le grand cru Mambourg, en Alsace




©photo Thomas Bravo-Maza, sur tous supports pour tous pays.

CA PEUT PAS FAIRE DE MAL : l'ail





Où sommes-nous ? En Provence. Et qu’est ce qu’on y mange ?



De L’ail.



C’est vrai, l’ail a mauvaise réputation. Aie, aie, aie…on le suspecte de mal se digérer, de donner une haleine de bœuf…Sait-on au moins que l’ail est bactéricide, fongicide, vermifuge, et même bon pour les voies respiratoires ?



L’ail est un alicament, c’est à dire un aliment et un médicament. Au cours de la grande peste de Marseille, en 1726, quatre voleurs très malins s’étaient même protégés de la contagion en ingurgitant un mélange d’ail et de vinaigre…et pillèrent à leur guise les maisons des malades…



La sexualité de l’ail, parlons-en. Ou plutôt n’en parlons pas puisque l’ail n’en a pas : c’est grâce à ses bulbilles – de petits bulbes – qu’il se reproduit sous terre de manière originale.



La culture de l’ail, on la doit aux mongols puis aux chinois, via la route de la soie. Mais en 1330, Alphonse de Castille l’interdit en Espagne. Notre Henri IV croquait, lui, une gousse dès le réveil. Grâce à Hérodote, on sait même que l’on doit à l’ail les premières grèves de l’Histoire, sous les Egyptiens, lorsque les 100.000 ouvriers bâtisseurs de pyramides ne pouvaient plus s’en nourrir…





Mes conseils pratiques



Ail blanc – le plus répandu –



Ail violet – plus farineux –



Ail rose de Lautrec – le meilleur, la star –



Et même le rarissime ail rocambole, très long en bouche.



Ah, sur une tartine de bon pain, frotté, comme ça…avec juste un filet d’huile d’olive…Rien de plus simple, moi, ça me fait chavirer…


Mais, mais mais… De grâce, ne commettez plus un crime : le coup de couteau dans le gigot pour le fourrer de gousses d’ail. S’en suit une hémorragie de jus, un crime, je vous dis ! La solution : placez de l’ail en chemise (à carreaux) autour du gigot, Tel Charles Ingalls, il se relèvera bien vite les manches et fera son travail.

JE NE MANGE JAMAIS DE FRAISES EN HIVER








J'aime vous faire saliver, vous le savez bien. En l'espèce avec un certain esprit pervers car de fraise, point...jusqu'au printemps prochain.


Raison de plus pour en parler calmement.


La colère, je la laisse à celles et ceux qui auront l'excellente idée d'aller voir les deux formidables émissions de A bon entendeur sur le sujet.


C'est ici :

http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=311201&sid=4834004

puis là :

http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=311201&sid=5700161


Ca y est, c'est visionné? Bien, maintenant vous savez.


Mais savez-vous que "fraise" et "parfum"…sont cousins? En latin, ces deux mots ont la même racine.


Hum…fermons les yeux et songeons au mois de mai...les beaux jours arrivent, les fragrances de la fraise nous enivrent...


Pour les indiens de la tribu OJIBWA, dans l’Ontario, l’âme des défunts erre jusqu’à ce qu’elle rencontre le parfum d’une fraise bien mûre…pour enfin reposer en paix.


Revenons sur la terre ferme. Le saviez-vous? La fraise, comme la figue, est un faux fruit. Le vrai fruit de la fraise, ce sont ses petites graines, les Akènes.


Mais d’où viennent les fraises ? Vous allez voir, l’histoire est savoureuse. Louis XIV, qui avait des vues sur le Chili, chargea un ingénieur militaire breton d’espionner les côtes chiliennes. Son nom ne s’invente pas : François-Amédée Frezier ! Notre ingénieur eut tôt fait de découvrir aussi une variété de fraises à gros fruits juteux dont il ramena des plants dont un seul survit au long voyage de retour jusqu’à Plougastel.


Catastrophe ! Les pants ne fructifient pas !


La réponse viendra de Jussieu : pour le botaniste, c’est tout simple : la variété ramenée par Frezier est à pistils – donc femelle – et il faut la féconder avec une variété mâle…à étamines, et le tour est joué !



Mes conseils pratiques


Sur les 70 variétés de fraises qui ont été crées, on trouve absolument tout et n’importe quoi…Et surtout quand c’est pas la saison ! Au rayon du pire : l’énorme fraise Camarosa, dans les étals même en hiver, pouah....


Et pourtant, et pourtant… une fraise que vous croquez et qui vous explose en bouche de son jus parfumé, Ah, ça c’est vertigineux ! Une fraise des bois ? Très rare, hors de prix. Tâchez plutôt de dénicher une variété qui s’en rapproche bigrement : la mara des bois. Autre avantage : cette variété est « remontante » : c'est-à-dire que l’on en obtenir deux récoltes successives, un pur bonheur, entre mai et septembre…pas davantage !

mardi 20 octobre 2009

A NA PAS MANQUER : un documentaire sur la danseuse Sylvie Guillem, sortie prévue le 19 octobre en DVD



Sylvie GUILLEM, sur le fil

Françoise Ha Van

Un portrait de Françoise Ha Van
Extra: Guillem au fil des saisons
« C’est étrange, et plus fort qu’elle, l’étoile Sylvie Guillem le dit et le répète : « Je vais toujours vers ce que je ne sais pas. Alors j’ai peur, et je déteste cette peur, mais je ne peux m’empêcher d’y aller ! » Ce besoin incoercible d’inconnu, conjugué à une crainte panique de « ne pas être à la hauteur », rythment, telle la musique du désir, le film Guillem, sur le Fil, réalisé par Françoise Ha Van. Connue et reconnue dans le monde entier, acclamée par un public digne de celui d’une rock star, qu’est-ce qui pousse encore la danseuse, alors qu’elle est dans sa quarantaine, à se mettre à ce point en danger ? C’est le sujet du film. » Dominique Frétard
Ce DVD réunit les plus grands noms actuels du spectacle vivant : Sylvie Guillem – une des plus grandes danseuses d’aujourd’hui, Nicolas Le Riche – étoile de l’Opéra de Paris, Robert Lepage – grand homme de théâtre et metteur en scène, Akram Kahn et Russell Maliphant – danseurs et chorégraphes très souvent récompensés.
Un tournage débuté en janvier 2007 pour s’achever en février 2009 avec la première mondiale à Londres de « Eonnagata » ; une collaboration Robert Lepage, Russel Maliphant et Sylvie Guillem. Ce film vous plongera au cœur d’une création contemporaine tout en suivant Sylvie Guillem dans l’intimité de ses tournées à travers le monde.
« Eonnagata » Alliance du nom du Chevalier d’Éon, célèbre espion de Louis XV travesti en femme et de l’onnagata, qui désigne la qualité de l’acteur jouant un rôle de femme dans le théâtre japonais kabuki.
Conçu en trois actes, Eonnagata évoque trois âges de la vie du personnage ; Capitaine des Dragons, le viril et jeune Charles de Beaumont, envoyé en Russie, est interprété par Russell Maliphant. En poste en Angleterre, l’homme travesti en femme du second âge, sera incarné par Sylvie Guillem. C’est en vieillissant chevalier condamné à se travestir, qu’apparaîtra le dramaturge Robert Lepage.
Inclus en bonus : 30 minutes d’archives personnelles de Sylvie Guillem
Guillem sur le fil : Coproduction : A Droite de la lune / ARTE France / Sadler’s Wells (2009 – 88mn)
Prodige de l’Opéra de Paris, danseuse étoile à dix-neuf ans, Sylvie Guillem a été Principal guest artist au Royal Ballet de Londres à partir de 1989 et la prestigieuse invitée de compagnies internationales. Elle est l’interprète et l’inspiratrice de prestigieux chorégraphes dont Maurice Béjart, William Forsythe, Mats Ek, Russell Maliphant, Akram Khan et du metteur en scène Bob Wilson.
Documentaire
éditeur : Universal Classics : Deutsche Grammophon
parution : 19 octobre 2009