mercredi 21 octobre 2009

CA PEUT PAS FAIRE DE MAL : l'ail





Où sommes-nous ? En Provence. Et qu’est ce qu’on y mange ?



De L’ail.



C’est vrai, l’ail a mauvaise réputation. Aie, aie, aie…on le suspecte de mal se digérer, de donner une haleine de bœuf…Sait-on au moins que l’ail est bactéricide, fongicide, vermifuge, et même bon pour les voies respiratoires ?



L’ail est un alicament, c’est à dire un aliment et un médicament. Au cours de la grande peste de Marseille, en 1726, quatre voleurs très malins s’étaient même protégés de la contagion en ingurgitant un mélange d’ail et de vinaigre…et pillèrent à leur guise les maisons des malades…



La sexualité de l’ail, parlons-en. Ou plutôt n’en parlons pas puisque l’ail n’en a pas : c’est grâce à ses bulbilles – de petits bulbes – qu’il se reproduit sous terre de manière originale.



La culture de l’ail, on la doit aux mongols puis aux chinois, via la route de la soie. Mais en 1330, Alphonse de Castille l’interdit en Espagne. Notre Henri IV croquait, lui, une gousse dès le réveil. Grâce à Hérodote, on sait même que l’on doit à l’ail les premières grèves de l’Histoire, sous les Egyptiens, lorsque les 100.000 ouvriers bâtisseurs de pyramides ne pouvaient plus s’en nourrir…





Mes conseils pratiques



Ail blanc – le plus répandu –



Ail violet – plus farineux –



Ail rose de Lautrec – le meilleur, la star –



Et même le rarissime ail rocambole, très long en bouche.



Ah, sur une tartine de bon pain, frotté, comme ça…avec juste un filet d’huile d’olive…Rien de plus simple, moi, ça me fait chavirer…


Mais, mais mais… De grâce, ne commettez plus un crime : le coup de couteau dans le gigot pour le fourrer de gousses d’ail. S’en suit une hémorragie de jus, un crime, je vous dis ! La solution : placez de l’ail en chemise (à carreaux) autour du gigot, Tel Charles Ingalls, il se relèvera bien vite les manches et fera son travail.